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2ème convocation les représentants CGT des personnels quittent la séance ! Déclaration Liminaire CSAL emplois Finances Publiques Haute-Garonne du 12 janvier 2024

Nous y voilà, une nouvelle année commence, avec de nouvelles résolutions ? Hélas, non ! Le monde d’après que certaines voix naïves espéraient à la sortie de la pandémie mondiale de Covid, est identique au monde d’avant. La paix, la possibilité de vivre sereinement, humainement serions-nous tenté.e.s de dire, sont encore et toujours refusées à une partie de la population de notre planète. Le monde, les nations, se sont dotés d’institutions censées assurer une stabilité, un contrôle, une gestion des conflits. Les événements de ces dernières années démontrent malheureusement le contraire : Balkans, Ukraine, Rwanda, Yémen, Haut-Karabagh, Palestine (la liste n’est, hélas, pas exhaustive). « Faut qu’ça saigne », comme le chantait dans un autre contexte Boris Vian, qui a aussi chanté « Le déserteur », hymne à la paix s’il en est…
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Ce CSA va entériner 19 nouvelles suppressions d’emplois dans notre département, qui s’ajoutent aux centaines supprimées depuis la création de la DRFiP en 2008. Au passage, nous tenons tout de même à féliciter deux de nos éminents directeurs qui, contrairement à la majorité, voire la totalité des agents du département, ont une garantie d’emploi sur leur poste et leur résidence jusqu’au 31 décembre 2026, ce qui au vu de leur année de naissance devrait les mener pas trop loin de la pension. Alors discuter avec vous des endroits où vous les avez supprimés n’est bien évidemment pas dans notre ADN. Vous avez prévenu les responsables des services concernés avant les représentants des personnels et ces dernier·e·s calculent, depuis, comment ils vont pouvoir organiser la pénurie en 2024.

Les dindons de cette mauvaise farce seront, une fois encore, les usager·e·s et les agent·e·s chargé·e·s d’essayer de leur fournir le service public auquel elles et ils ont droit. Mais au travers des interpellations qui montent de toutes parts, vous vous rendez bien compte que la pression monte dans la marmite. Les résultats des enquêtes diligentées par les « barreurs » Bercy (informatique, conditions de travail...), même si elles sont largement boycottées par une grande partie des « rameurs », sont significatifs d’un rejet des conditions de travail et de rémunération par les collègues. La faible attractivité de nos métiers en est une preuve supplémentaire.

Avant de vous laisser disserter sur le bien-fondé d’avoir supprimé un emploi ici plutôt que là, nous souhaitons que vous puissiez adresser rapidement un message à votre bon maître Jérôme Fournel. Dites-lui que si les explications qu’il devra peut-être fournir à la justice concernant les conditions financières du transfert de Neymar au PSG lui laisse un peu de temps et si le remaniement ministériel à venir ne l’entraîne pas dans sa chute, il serait bien qu’il revienne à la table des négociations le 29 janvier dans des dispositions plus constructives. Rappelons que ce grand serviteur de l’État, qui a semble-t-il aidé Gérald Darmanin à soustraire aux Finances publiques quelques millions d’euros de cotisations sociales et de recettes fiscales, est le même qui nous présentait récemment ses vœux depuis les studios de l’Hollywood toulousain à 220 000 euros et proposait fin novembre dernier aux agents des Finances publiques… 46 centimes bruts d’augmentation d’ACF par jour, en toute dignité. Prévenez-le que s’il n’envisageait pas de revenir avec des propositions indemnitaires qui avoisinent en montant, a minima, celles dont ont bénéficié les soignants (pour rappel, un complément de traitement indiciaire de 183 euros par mois, soumis à cotisation retraite), qu’il ne prenne même pas la peine de revenir, car sans augmentation du point d’indice (Guérini nous l’a déjà promis), sans diminution du temps de travail et sans augmentation indemnitaire « au niveau », sa chemise prendrait le risque d’être froissée, ou à défaut, son égo visiblement surdimensionné.

En ce qui nous concerne, en solidarité avec tous les personnels des services que vous allez continuer à maltraiter, et notamment les collègues du SPF que nous avons collectivement invités hier à venir vous dire directement ce matin combien ils avaient apprécié vos fausses promesses, nous ne resterons pas plus longtemps dans cette salle.

Article publié le 12 janvier 2024.


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