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DGFiP 2024 : après la publication des mutations, des vacances de postes qui ouvrent la porte à la précarité des agent·es des Finances publiques

Les mouvements de mutation 2024 à la DGFIP ont été publiés.
La loi de transformation de la fonction publique et les lignes directrices de gestion ont, entre autres, supprimé les CAP de mobilité et de promotion.
Les droits et garanties des agents de la fonction publique ont été depuis 2019 liquidés.

À la DGFiP, les attaques en matière de droits et garanties pour les personnels sont radicales :  Mutation au département ;  Délais de séjour systématiques ;  Multiplication des postes à profil et appels à candidature ;  Fin du quota de 50 % entre les rapprochements et les convenances personnelles.

À la place, « grâce à » l’avènement des lignes directrices de Gestion, la DGFiP multiplie le recrutement des contractuels sur des missions pérennes, dans toutes les directions, sur toutes les catégories d’emplois. Y compris dans des départements et des directions où des titulaires pouvaient prétendre à une mutation. Elle précarise ainsi ces emplois et contribue à la destruction du statut de fonctionnaire.

CATÉGORIE C

À l’issue du mouvement de mutation général et de celui de 1ère affectation du 1er septembre 2024, il ressort une situation catastrophique des effectifs déficitaires de 2 299 agents de catégorie C avec la totalité des directions en sous effectif, malgré l’appel à l’activité de tous les lauréats du concours de catégorie C.
De plus au niveau des informations qui remontent de l’ENFiP, de très nombreux lauréats C ont déjà renoncé au concours pour plusieurs raisons :
 Loyers excessifs compte tenu des JO ;
 Affectations trop éloignées ;
 Affections d’office malgré tous les départements de métropole en vacances d’emplois.

CATÉGORIE B

Voilà deux années consécutives que le mouvement des titulaires est totalement ouvert en métropole ou presque, mais à quel prix : 3 341 vacances d’emplois de catégorie B à l’issue du mouvement (3 185 administratifs et 156 informaticiens).
3 341 vacances d’emplois B pour l’ensemble du réseau en 2024 contre 3 040 vacances d’emplois B en 2023, 2 570 vacances d’emplois B en 2022 et 2 349 en 2021, succession de chiffres parfaitement révélatrice de l’ampleur du désastre. Sauf pour la Martinique, la Guadeloupe et la Réunion où il reste de nombreux prioritaires en attente, cette année, à l’image de celui de 2023, le mouvement concernant les administratifs est un mouvement qui voit la plupart des départements métropolitains ouverts mais le tarif est élevé !

CATÉGORIE A


Comme pour les deux autres catégories d’agent·e·s, des effectifs déficitaires sont à déplorer. Ce sont
845 emplois de catégorie A non pourvus nationalement.
Au manque criant d’effectifs dans les services, s’ajoutent pour les collègues la difficulté supplémentaire de la multiplication des postes à profil, qui sont désormais majoritaires en catégorie A.

Presque cinq ans après la désastreuse loi de « transformation de la Fonction publique » et la mise en place laborieuse d’un code de la Fonction publique à la place du statut des fonctionnaires, pourquoi donc une nouvelle loi ? La loi dite de transformation de la fonction publique et le nouveau projet de loi « pour l’efficacité de la fonction publique », celle-là même que porte le ministre GUÉRINI, doivent être abandonnées ! Des sommes inouïes sont utilisées pour fabriquer des armes, alimenter les guerres, enrichir les spéculateurs du CAC 40, que l’on ne nous dise pas qu’il n’y a pas d’argent. À chacun son choix de société !

Article publié le 31 mai 2024.


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