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CSAL du 29/04/2025 Nous ne siégerons pas face au massacre des emplois qui se poursuit à la DRFiP 31 !

CSAL du 29/04/2025 : nous ne siégerons pas face au massacre des emplois qui se poursuit à la DRFiP 31 !

Monsieur le directeur régional,

Si nous sommes venus avant l’ouverture de ce CSAL « emplois-budget », ce n’est évidemment pas pour y siéger.

Les dernières déclarations, en lien avec le contexte actuel, ne laissent aucun doute sur une
austérité qui va encore s’abattre dans des proportions inédites sur le monde du travail, la
fonction publique et la DGFiP.

Aujourd’hui plus que jamais, les 550 nouvelles suppressions d’emplois nationales sont pour nous illégitimes et sonnent comme une véritable provocation alors que 2025 avait été annoncée comme une année blanche en termes de suppressions d’emplois.

Il en est de même sur la déclinaison locale en Haute-Garonne, ou bien loin d’un affichage de « créations », nous constatons de nouvelles suppressions massives, cette année encore, dans nos services. Ces suppressions viennent s’ajouter aux 462 emplois supprimés depuis 2009 dans notre direction et dégrader nos conditions de travail et l’exercice de nos missions.

Ces suppressions sont inacceptables par des personnels épuisés, démotivés mais qui continuent tant bien que mal à tenir la maison et n’ont droit qu’à quelques mots de félicitations en guise de reconnaissance, quand ils/elles en ont, Elles vont fragiliser, une fois de plus, une fois encore, une fois de trop, l’exercice de nos missions et accentuer la dégradation des conditions de travail des personnels.

Il est donc, pour nous, inenvisageable d’être associés de quelque façon que ce soit à ces politiques de réduction des moyens alloués à la DGFiP. Désormais, qui plus est, ce point est inscrit à l’ordre du jour pour simple information comme si la question de l’emploi était désormais devenue un sujet accessoire ou secondaire alors qu’elle est au cœur de toutes nos problématiques. Jusqu’à quand continuera-t-on d’adapter l’exercice de nos missions aux moyens qu’on nous refuse au nom de l’exemplarité, de la responsabilité, du contexte sanitaire, de la compétitivité, de la stabilité et demain peut être au nom de l’effort de guerre ?

Outre le ridicule d’un gouvernement qui feint de s’interroger publiquement sur ce que font les différentes administrations, nous n’attendons pas grand-chose de positif des résultats d’une énième revue des dépenses dont les résultats doivent être remis ces jours-ci. Si au moins celle-ci pouvait être enfin l’occasion de mettre en avant la diversité et la richesse des métiers de la DGFiP trop souvent réduite à la partie visible de ses attributions fiscales.

Si nous sommes venus aujourd’hui, c’est donc également pour vous exprimer notre colère :
• Colère face à une prétendue stabilité dont on sait désormais qu’elle n’est que la continuation de politiques publiques qui affaiblissent depuis des décennies le service public et continuent à être déroulées à la DGFiP contre les agents qui n’en peuvent plus.
• Colère face au constat que nous faisons de n’être informé qu’en bout de course sans aucun échange préalable sur les arbitrages ou dossiers locaux. Force est de constater que nous n’avons pas la même définition d’un dialogue social respectueux et constructif.

Est-ce respectueux, sur un dossier présenté comme « exemplaire » par le préfet, celui de la nouvelle Cité administrative Lemaresquier, de constater que vous n’avez jamais écouté ni entendu les alertes multiples et de longue date des organisations syndicales et des acteurs de prévention ?
Est-ce respectueux, quand les alertes sur les difficultés humaines et de travail se multiplient dans un grand nombre de services, qu’aucune perspective ni réponse ne soient données ?
Est-ce respectueux, quand dans la « vraie vie » les services ne tiennent que sur la bonne volonté des personnels et des cadres de proximité et que vous ne répondez pas au besoin de transparence, information et soutien ?
Est-ce respectueux et constructif d’imposer la fin des mouvements locaux pour les cadres A via une note fin janvier, alors que ce sujet n’était pas à l’ordre du jour du groupe de travail ni même des lignes directrices de gestion qui ont été présentées en CSAR ?

Non ! Le passage en force des réformes qui accentuent la dégradation des conditions de travail, impactant tant nos vies professionnelles et personnelles, est inacceptable !
Si pour vous un dialogue social respectueux et constructif se traduit par un rouleau compresseur de réformes dont vous avez la charge de nous informer, en faisant fi des impacts sur les agents et le service public, alors ce sera aujourd’hui sans nous !

Solidaires Finances publiques, la CGT Finances publiques, F.O. DGFiP et l’alliance CFDT-CFTC, sont attachées au service public et à représenter les agentes et les agents qui le rendent tous les jours. Ils méritent plus de considération dans les politiques qui sont menées. Ils méritent davantage de respect. Cela passe aussi par l’écoute de leurs représentants syndicaux et le fait que les instances ne servent pas simplement à l’administration de chambre d’enregistrement de la formalité du dialogue social.

Il vous arrive Monsieur le directeur régional de déplorer notre absence dans les instances dites de dialogue mais pour le dire comme La Rochefoucauld : « Il faut écouter ceux qui parlent si on veut en être écouté. »
Un proverbe français nous rappelle aussi qu’à l’approche de l’orage : « quand il tonne, il faut écouter tonner. »

Article publié le 1er mai 2025.


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